https://climate.copernicus.eu/graphics-gallery
Figure 11. Anomalies annuelles de la quantité moyenne de vapeur d’eau totale dans la colonne d’eau sur le domaine 60°S–60°N par rapport à la moyenne de la période de référence 1992–2020. Les anomalies sont exprimées en pourcentage de la moyenne 1992–2020. Données : ERA5. Crédit : C3S/ECMWF.
La vapeur d’eau joue un rôle crucial dans le système climatique, car elle contribue de manière significative à l’effet de serre naturel de la Terre. Contrairement à d’autres gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone et le méthane, la concentration de vapeur d’eau n’est pas directement influencée par les activités humaines. Cependant, à mesure que l’atmosphère se réchauffe, elle peut contenir davantage de vapeur d’eau (environ 7 % de plus pour chaque degré Celsius supplémentaire). À son tour, la teneur en vapeur d’eau plus élevée amplifie encore le réchauffement, un processus connu sous le nom de « rétroaction température-vapeur d’eau ». L’augmentation de l’humidité dans l’atmosphère accroît également le risque d’événements pluvieux extrêmes et fournit l’énergie nécessaire à des tempêtes tropicales plus intenses.
La « colonne de vapeur d’eau totale », appelée ici « vapeur d’eau », est une mesure de la quantité d’humidité dans une colonne d’air verticale s’étendant de la surface de la Terre jusqu’au sommet de l’atmosphère. En 2024, la vapeur d’eau moyenne annuelle sur le domaine 60°S–60°N a atteint sa valeur la plus élevée depuis au moins 33 ans, soit 4,9 % de plus que la moyenne de 1991-2020. Ce chiffre est bien supérieur à la deuxième valeur la plus élevée (3,4 %) enregistrée en 2016 et à la troisième valeur la plus élevée (3,3 %) enregistrée en 2023. La valeur record de vapeur d’eau pour 2024 a été influencée par une combinaison d’évaporation de surface accrue de l’océan en raison de températures de surface de la mer plus élevées et par la capacité d’une atmosphère plus chaude à retenir plus d’humidité.
Différence de température moyenne mondiale (°C) par rapport au niveau de 1850-1900, basée sur les moyennes des valeurs mensuelles de six ensembles de données au maximum : Berkeley Earth, HadCRUT5 et NOAAGlobalTemp (de 1850), GISTEMP (de 1880), ERA5 (de 1940) et JRA-3Q (de septembre 1947). Les ensembles de données sont normalisés pour avoir les mêmes moyennes pour 1991-2020 et un décalage moyen de 0,88 °C est utilisé pour relier les moyennes de 1991-2020 et de 1850-1900. La courbe noire montre une estimation de la variation climatologique à long terme de la température (voir
À propos des données et des méthodes ). Les barres rouges et bleues montrent les écarts des températures moyennes annuelles par rapport à cette estimation. Crédit : C3S/ECMWF.
la concentration de vapeur d’eau n’est pas directement influencée par les activités humaines.
Même si cet article indique que la concentration de la vapeur d’eau atmosphérique n’est pas influencée par les activités humaines …….
Je me permet de douter un peu de cette affirmation ….On oublie certainement quelques évolutions récentes des surfaces terrestres que l’homme influence un minimum cet aspect…..!!
- Déforestations exponentielles
- Brûlages, incendies
- Bitumages, imperméabilisations importantes des sols urbains et mêmes extra – urbains
- Travail mécanique des sols agricoles cultivés qui se retrouvent trop longtemps sans végétation
- Augmentation importante des populations, du nombre de véhicules,
- Mauvaise , pour ne pas dire très mauvaise gestion de nos déchets surtout organiques
- Mauvaises gestion des cycles de l’eau
- ….etc….
Sur les graphiques ci-joint , on remarque que les températures et les taux de vapeur d’eau évoluent dans les mêmes sens , dans le même facteur de temps ….On pourrait comparer éventuellement avec d’autres graphiques pour constater les mêmes évolutions avec les points précédents qui ont été évoquer ….
Je pourrai même me permettre de rajouter que l’évolution du taux de CARBONE dans notre atmosphère est certainement une chance pour atténuer ce dérèglement climatique ….Car il favorise fortement le développement de la végétation terrestre qui elle est super bénéfique pour la régulation du climat ….Encore faut-il que l’activité humaine prenne conscience rapidement que les surfaces terrestres sont a gérer avec intelligence comme le fait depuis toujours la Nature …!!
Une étude publiée en 2024 dans *Nature* révèle que la photosynthèse des plantes terrestres absorbe 30 % de CO₂ de plus que les précédentes estimations, qui dataient des années 1980. Grâce à de nouvelles modélisations et l’utilisation de satellites pour tracer le sulfure de carbonyle (OCS), une molécule absorbée et dégradée lors de la photosynthèse, les chercheurs ont estimé que les plantes terrestres capturent environ 157 gigatonnes de carbone par an, soit 18 % du CO₂ atmosphérique.
Cette découverte souligne que, bien que la majorité de ce CO₂ soit réémise dans l’atmosphère via la respiration et la décomposition, il s’agit d’un flux régulier de « nouveau CO₂ ». En conséquence, la durée de vie effective du CO₂ dans l’atmosphère pourrait être réduite à environ 6 ans grâce au vivant, contre 100 à 300 ans selon les modèles physiques.
Ce résultat n’atténue pas la nécessité de réduire les émissions fossiles, ne serait-ce que pour économiser l’énergie issue de la fossilisation ancienne….mais il met en lumière l’importance de restaurer et protéger les écosystèmes pour renforcer les puits naturels de carbone. Il plaide également pour intégrer la biodiversité au cœur des politiques climatiques afin de stabiliser le carbone sous des formes durables (bois, humus, vase, etc.) et de développer des approches de géomimétisme pour imiter et amplifier les processus naturels de séquestration du carbone.
https://www.nature.com/articles/s41586-024-08050-3#citeas
Le déclin nocturne de la respiration des plantes est cohérent avec l’épuisement du substrat
La compréhension de la réponse de la respiration des plantes au changement climatique est essentielle pour prédire l’avenir des puits de carbone terrestres. Les modèles globaux actuels, basés sur une approche classique liant la respiration nocturne uniquement à la température, échouent à expliquer les déclins observés de cette respiration durant la nuit, même lorsque la température reste constante.
Une nouvelle étude propose un modèle novateur qui attribue ces déclins à la disponibilité des substrats respiratoires. Ce modèle intègre deux types de réserves : une réserve rapide et une lente, et reproduit fidèlement les baisses nocturnes observées. Contrairement aux modèles classiques, cette approche reflète mieux les dynamiques internes des plantes en montrant que la respiration dépend de la taille des réserves disponibles, plutôt que de la température seule.
Ce changement de paradigme offre plusieurs avantages : il permet de simuler naturellement l’acclimatation des plantes via des ajustements de la taille des réserves et fournit une base plus robuste pour les projections à long terme sur le rôle des écosystèmes terrestres dans la régulation du climat. Adapter les modèles mondiaux en conséquence pourrait transformer notre compréhension des interactions entre végétation et climat.
https://www.nature.com/articles/s43247-024-01312-y?fromPaywallRec=true