Le nouveau projet audacieux de la Savory Foundation pour accélérer la régénération

La Fondation Savory dévoile un nouveau projet audacieux visant à mobiliser des capitaux à grande échelle pour une régénération efficace des prairies

La Savory Foundation, créée en 2022, lance un projet ambitieux pour accélérer la régénération des prairies à l’échelle mondiale, en mobilisant des capitaux institutionnels et philanthropiques. Sous la direction de Daniela Ibarra-Howell, cofondatrice du Savory Institute, ce projet s’appuie sur la gestion holistique pour restaurer des terres dégradées, en commençant par une initiative en Uruguay. L’objectif est de répondre à l’urgence écologique tout en impliquant les communautés locales et en surmontant les obstacles à l’investissement dans la régénération des sols.

Développement :

Le texte met en lumière une problématique environnementale majeure : la dégradation des prairies, qui représentent un tiers de la surface terrestre. Cette détérioration, souvent liée à une gestion inadaptée du pâturage, a des répercussions sur la biodiversité, les écosystèmes et les populations humaines. Face à ce défi, le Savory Institute, actif depuis plus de dix ans dans la promotion de la gestion holistique, a identifié un besoin critique : accélérer ces efforts via un financement structuré et massif. C’est dans ce contexte que la Savory Foundation voit le jour en 2022, avec pour mission de canaliser des ressources financières vers des projets concrets de régénération.

Le premier projet, lancé en Uruguay, illustre cette vision. Il ne s’agit pas seulement de restaurer des prairies, mais aussi d’intégrer les agriculteurs locaux dans une dynamique économique et écologique durable. Cette approche pragmatique vise à lever les freins systémiques à l’investissement, comme le manque de modèles financiers viables ou l’absence de coordination entre acteurs. Daniela Ibarra-Howell, figure centrale de cette initiative, apporte une expertise pluridisciplinaire et une expérience terrain, notamment via la gestion de son ranch familial. Sa stratégie s’appuie sur un réseau mondial et des partenariats dans des secteurs comme l’alimentation et la mode, amplifiant ainsi l’impact de Savory.

En élargissant cette perspective, on peut voir dans ce projet une réponse à une crise globale : le déclin écologique. Les prairies régénérées ne se contentent pas de stocker du carbone ou de préserver la biodiversité ; elles soutiennent aussi les moyens de subsistance des communautés rurales. Cependant, des questions émergent : comment mesurer l’efficacité à long terme ? Les capitaux mobilisés suffiront-ils face à l’ampleur du problème ? Ce projet, bien que prometteur, pourrait être un premier pas vers une transformation plus large, à condition que le modèle soit réplicable et adaptable à d’autres régions du monde.

Une entrevue en vedette avec Daniela Ibarra-Howell et Erik Bruun Bindslev

Les prairies couvrent près d’un tiers de la surface de la Terre. Lorsque ces paysages sont mal gérés – souvent en raison d’une gestion inadéquate et de pratiques de pâturage du bétail – cela peut entraîner une dégradation des terres avec des conséquences de grande ampleur pour les personnes, la faune et l’environnement. Le Savory Institute a passé plus d’une décennie à promouvoir la gestion holistique, un cadre de gestion complet qui favorise la régénération des prairies dans le monde entier. Pourtant, alors que l’urgence de l’effondrement écologique et de la perte de biodiversité s’accélère, l’équipe du Savory Institute a reconnu la nécessité d’un outil supplémentaire pour soutenir cet effort : une plateforme prête à l’investissement qui pourrait regrouper des capitaux à grande échelle et les déployer efficacement dans des projets de régénération des terres à haute intégrité.

La Savory Foundation a été fondée en 2022 pour combler ce fossé, en réunissant des capitaux institutionnels à grande échelle, des bailleurs de fonds philanthropiques et des gestionnaires de terres régénératrices pour mettre en œuvre des projets à l’échelle dont la planète a urgemment besoin. Aujourd’hui, la Fondation dévoile son premier projet finançable en Uruguay pour régénérer les prairies à grande échelle, tout en impliquant les gestionnaires agricoles locaux et en résolvant certains des principaux obstacles du système à un investissement à grande échelle dans la régénération.

À la tête de la Savory Foundation se trouve Daniela Ibarra-Howell, qui est présidente et associée directrice de la Savory Foundation et cofondatrice/PDG du Savory Institute. Originaire d’Argentine, elle combine une expertise en ingénierie agricole, en gestion des ressources naturelles et en économie avec une expérience pratique de la gestion du ranch familial de 9 000 acres dans le Colorado, aux États-Unis, pendant plus d’une décennie. Architecte clé de la stratégie de Savory, elle a joué un rôle déterminant dans l’augmentation de son impact grâce à une stratégie de réseau et à des initiatives axées sur le marché dans les domaines de l’alimentation et de la mode. S’appuyant sur les antécédents éprouvés de Savory et sur les liens communautaires profonds de son réseau mondial, la Fondation est prête à mobiliser des capitaux pour la restauration des prairies à grande échelle.

Daniela Ibarra-Howell, présidente et associée directrice de la Savory Foundation

Regenerative Food Systems Investment (RFSI) a eu l’occasion de s’entretenir avec Daniela et le responsable des partenariats stratégiques de la Savory Foundation, Erik Bruun Bindslev, au sujet de ce travail passionnant. Les deux hommes ont parlé de la mission de la fondation qui consiste à apporter des capitaux à la régénération à grande échelle, de ce qui rend ce premier projet si unique, stimulant et riche en potentiel, de leur vision à long terme pour la Savory Foundation et des raisons pour lesquelles les investisseurs et les bailleurs de fonds devraient y prêter attention.

Voici ce qu’ils ont partagé…

Mise à l’échelle de la régénération pour un impact mondial

RFSI : Pourriez-vous commencer par nous parler de la Savory Foundation et de sa création ?

Daniela : La Savory Foundation a été créée en réponse à la désintégration accélérée des systèmes écologiques due à la mauvaise gestion, qui conduit à l’instabilité climatique et aux troubles sociaux. La perte de biodiversité, l’effondrement des écosystèmes et le déclin de la résilience sont des crises étroitement liées ; lorsqu’un système échoue, les autres suivent. Alors que le monde prend conscience de cette réalité, nous avons une occasion historique d’intervenir à grande échelle par le biais de l’agriculture régénératrice sur les vastes prairies où le potentiel de régénération est immense.

Le Savory Institute a jeté les bases de cette transformation grâce à des décennies de leadership en matière de gestion holistique, à un réseau mondial de partenaires de mise en œuvre connus sous le nom de Savory Hubs et à un cadre de suivi scientifiquement rigoureux. Pourtant, l’urgence et l’ampleur des crises actuelles exigent un nouveau niveau d’investissement et de coordination. C’est là qu’intervient la Savory Foundation (SF) – fondée en 2022 en tant que Erhversdrivende Fond (fondation commerciale) au Danemark, SF est un véhicule stratégique conçu pour attirer et structurer des financements importants dans l’agriculture animale régénératrice à grande échelle.

RFSI : Quelle est la particularité de l’approche de la Fondation Savory ?

Daniela : La mission de SF est de débloquer et de déployer des capitaux en adéquation avec la mission, dans l’agriculture régénératrice à grande échelle dans les prairies du monde entier, en veillant à ce que les investissements dans cette solution basée sur la nature soient transparents, mesurables et capables de fournir des rendements écologiques et financiers durables. En tirant parti de notre réseau mondial de Savory Hubs, nous garantissons que les fonds sont directement versés à des projets qui restaurent la fonction des écosystèmes, renforcent les communautés rurales et favorisent le changement systémique. Notre objectif est d’accroître l’impact régénératif, en veillant à ce que les investisseurs et les partenaires philanthropiques puissent déployer efficacement des capitaux pour respecter les engagements en matière de climat et de biodiversité, tout en obtenant de solides rendements ajustés au risque.

Projet pilote en Uruguay

RFSI : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le premier projet d’investissement de la Fondation Savory ?

Daniela : Le projet de régénération des prairies d’Uruguay vise à restaurer et à améliorer les prairies d’Uruguay grâce à une gestion holistique et à des pratiques de pâturage améliorées. L’initiative s’attaque à la dégradation des écosystèmes causée par une gestion sous-optimale des terres et du bétail. En utilisant un pâturage planifié holistique et des boucles de rétroaction de surveillance écologique, le projet optimise les déplacements du bétail et la récupération des pâturages pour améliorer la couverture végétale, la santé des sols et la séquestration du carbone. Le projet atténue également les risques de changements d’affectation des terres, tels que la conversion des prairies en plantations d’eucalyptus et de pins, qui menacent la biodiversité et la stabilité des sols.

La zone du projet s’étend sur quatorze départements d’Uruguay, couvrant 140 000 hectares. Elle comprend 125 propriétaires fonciers individuels (particuliers ou entités familiales). Ces terres sont situées dans l’écorégion de savane uruguayenne, caractérisée par des prairies indigènes dominées par des graminées et des plantes herbacées vivaces.

Il soutient les ranchs familiaux de taille moyenne, en fournissant aux producteurs de nouvelles sources de revenus grâce à la vente de crédits carbone, ainsi qu’un soutien à la formation et à la consultation pour améliorer la santé écologique et augmenter la productivité et la résilience de leurs ranchs.

RFSI : Les investisseurs et les bailleurs de fonds ont également la possibilité de participer à ce projet. Quelles sont les possibilités de financement ?

Erik : S’appuyant sur l’expérience du Savory Institute en matière d’impact régénérateur, ce projet représente une opportunité intéressante pour les investisseurs qui cherchent à investir dans des solutions basées sur la nature à haute intégrité. Grâce à une diligence raisonnable rigoureuse, à un modèle de financement carbone structuré et à un marché en pleine croissance pour les crédits carbone premium, il offre :

  • Financement de démarrage sans risque grâce au capital philanthropique et catalytique
  • Génération de revenus via la vente de crédits carbone
  • Opportunités de modèles de financement mixte, intégrant des structures de dette et de capitaux propres
  • Alignement à long terme sur les objectifs de biodiversité et de durabilité
  • Impact social sur les moyens de subsistance des agriculteurs et des communautés locales

RFSI : Ok, il y a beaucoup à approfondir à la fois avec le projet et l’opportunité d’investissement ! Parlons de la façon dont ce projet accomplit tout cela.

Au-delà du carbone : une approche holistique de la régénération

RFSI : Vous avez évoqué les crédits carbone pour les producteurs. Quel rôle jouent les crédits carbone dans ce projet ?

Daniela : Les crédits carbone servent de canal financier pour canaliser les capitaux vers des projets de régénération à grande échelle, en alignant l’impact environnemental sur les rendements des investisseurs. En tant que marchés de services écosystémiques en pleine maturation, ils offrent un moyen évolutif de financer des solutions en faveur du climat et de la biodiversité.

Le projet est développé dans le cadre de la méthodologie VM32 pour une meilleure gestion des prairies et vise à obtenir la certification selon les normes VCS de Verra, garantissant une grande intégrité environnementale et sociale, avec environ 5,6 millions de tCO2e séquestrées sur 20 ans.

Cependant, la séquestration du carbone n’est qu’une facette d’une stratégie écologique plus vaste. En restaurant les prairies, le projet améliore également la biodiversité, la rétention d’eau et la santé des sols, ce qui le positionne comme un investissement de grande valeur au sein du marché du capital naturel en pleine expansion. À mesure que ces marchés continuent d’évoluer, ils offrent aux investisseurs une opportunité intéressante d’aligner la performance financière sur des avantages tangibles pour le climat et les écosystèmes.

RFSI : Comment construire des résultats au-delà du carbone ?

Daniela : Bien que ce projet soit conçu pour les marchés du carbone, il n’est pas défini par eux. Au fond, cette initiative vise à rétablir l’équilibre, à la fois dans les terres et dans la vie de ceux qui les gèrent. La résilience écologique à elle seule ne suffit pas. Le projet cherche également à renforcer le tissu social en soutenant des moyens de subsistance et un bien-être durables. L’introduction de flux de revenus provenant des crédits carbone offre aux producteurs une source de revenus supplémentaire dont ils ont grand besoin tout en améliorant simultanément la productivité des terres. Ce double avantage garantit que la conservation n’est pas en contradiction avec la stabilité économique, mais qu’elle fonctionne plutôt en tandem avec elle.

L’éducation et l’autonomisation sont des piliers fondamentaux de cette vision. Grâce à des programmes de formation ciblés, les gestionnaires des terres acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour s’engager efficacement dans des pratiques régénératrices. Cela comprend non seulement une formation technique, mais aussi le développement d’une culture écologique locale. En leur fournissant les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et adaptatives, le projet encourage une nouvelle génération de gestionnaires des terres qui se considèrent à la fois comme les bénéficiaires et les gardiens de leurs paysages et comme des contributeurs clés à l’atténuation du changement climatique.

En fin de compte, cette initiative ne se limite pas à mesurer le carbone : elle vise à concevoir un avenir dans lequel le bien-être écologique et humain sont étroitement liés. En donnant la priorité à la régénération holistique, le projet renforce sa crédibilité au sein des marchés du carbone, tout en offrant des avantages tangibles qui vont bien au-delà. Il s’agit d’un modèle de la manière dont la finance carbone peut être exploitée non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen de restaurer les écosystèmes, d’améliorer les communautés et de créer un changement durable.

Au cœur de cette initiative se trouve un cadre de surveillance robuste qui allie technologie et évaluations sur le terrain, garantissant transparence et responsabilité dans la gestion des terres. Le projet utilise la vérification des résultats écologiques (EOV) de Savory pour mesurer les changements écologiques immédiats (annuels) et à long terme (tous les cinq ans), tels que l’état de santé des sols, les taux de rétention et d’infiltration d’eau, ainsi que la diversité et la vigueur de la végétation, grâce à des visites régulières sur le terrain et à des événements de surveillance. Ces efforts permettent non seulement de suivre les progrès environnementaux, mais aussi de renforcer les relations avec les propriétaires fonciers et les gestionnaires, en garantissant une gestion adaptative pour des résultats régénératifs et la conformité de la gestion aux objectifs d’impact social tels que l’amélioration des conditions de travail des travailleurs et des programmes d’avantages sociaux.

Projet de régénération des prairies d’Uruguay : 1. Vue sur certaines des terres du projet, 2. Réalisation de mesures écologiques, 3. L’équipe de Pampa Oriental. Mars 2021. Source : Savory Foundation

RFSI : Pouvez-vous nous en dire plus sur l’impact social et sur la manière dont vous impliquez les gestionnaires fonciers locaux dans ce projet ?

Daniela : Les gardiens des terres et du bétail sont au cœur de cette initiative de régénération révolutionnaire. Plus que de simples participants, ils sont les co-créateurs actifs d’un projet conçu pour restaurer les paysages tout en garantissant des avantages à long terme pour leurs moyens de subsistance.

Depuis septembre 2023, l’équipe du projet organise des séances d’information approfondies avec tous les producteurs concernés, afin de clarifier la structure, la portée, les avantages et les risques potentiels de l’initiative. Les travailleurs de chaque propriété participante ont également été associés à la conversation, afin de s’assurer qu’ils comprennent eux aussi parfaitement la vision et les implications du projet. Mais la communication ne s’arrête pas à ces réunions de présentation. Grâce à des discussions de groupe et à des réunions individuelles au ranch, ils ont contribué à façonner les aspects clés du projet, des activités de régénération et des modèles de partage des bénéfices aux stratégies de surveillance et aux mécanismes de résolution des conflits.

Un élément particulièrement crucial a été la co-création de l’accord de collaboration, dans lequel les producteurs ont joué un rôle central dans l’affinement des termes, en veillant à ce que leurs points de vue et leurs préoccupations soient pleinement pris en compte. L’accent mis sur le partenariat a favorisé un sentiment d’appropriation partagée, renforçant l’engagement du projet en faveur d’un engagement significatif et à long terme.

La communication reste une priorité constante. Les gestionnaires des terres reçoivent des mises à jour continues par le biais de visites de ranchs, d’un suivi de l’impact social, de bulletins d’information numériques et d’un soutien direct via une hotline dédiée aux gestionnaires des terres. Ils sont également dotés des outils et des connaissances nécessaires pour mettre en œuvre efficacement la gestion holistique, grâce à des sessions de formation et à des ateliers de renforcement des capacités.

Enfin, le projet comprend également un Fonds d’impact social qui réinvestit dans les communautés locales, soutient les avantages sociaux des travailleurs et finance des initiatives éducatives.

RFSI : Wow, c’est incroyable. Un projet d’une telle envergure nécessite une collaboration et une coordination considérables. Avec qui travaillez-vous ?

Daniela : SF travaille avec le Savory Institute, Cultivo Land PBC et Pampa Oriental pour la gestion de projet et le soutien à l’exécution locale. Cultivo Land PBC® est une plateforme scientifique qui crée des projets, structure le financement et mobilise des investissements pour la régénération des terres à grande échelle. Elle joue un rôle crucial dans la conception des projets, la conformité aux registres (la certification VCS de Verra dans ce cas) et la garantie d’une intégrité sociale et environnementale élevée.

Pampa Oriental®, un centre de Savory Hub, dirige la mise en œuvre, assure l’adoption efficace de la gestion holistique, propose des formations aux gestionnaires des terres et effectue un suivi écologique par le biais de la vérification des résultats écologiques (EOV). Leur connaissance approfondie du terrain garantit que les pratiques régénératrices sont adaptées aux besoins régionaux et que les bénéfices des producteurs sont maximisés. D’autres partenaires auxiliaires sont intégrés au projet selon les besoins pour déployer des activités supplémentaires de surveillance et de reporting social et de biodiversité, entre autres activités.

L’opportunité pour les investisseurs et les partenaires philanthropiques

RFSI : Prévoyez-vous de reproduire cette expérience dans d’autres régions du monde ?

Daniela : Oui. Nous reproduisons déjà ce modèle en Espagne grâce à un partenariat avec la Fondation Carasso, à partir de mars 2025. Nous préparons également une deuxième cohorte de producteurs en Uruguay qui doublera notre présence dans le pays, à partir de 2026. Au-delà de cela, nous disposons d’un portefeuille mondial de régions prêtes à lancer des hubs Savory, notamment l’Australie, les États-Unis et des régions clés d’Amérique latine : Uruguay, Argentine, Brésil, Chili et Colombie. En Afrique, nous évaluons un projet en Zambie et des opportunités en Afrique du Sud et au Kenya, où nos hubs sont bien connectés aux communautés et bien équipés pour produire des résultats.

Alors que les pools de financement mixte à la recherche d’opportunités de déploiement dans le monde réel continuent de se développer, l’approche de portefeuille de la Savory Foundation – structurer des véhicules d’investissement qui intègrent plusieurs projets dans des instances d’investissement singulières – améliore la diversification au sein des solutions basées sur la nature. Cette stratégie élargit non seulement les opportunités d’investissement, mais favorise également la réplication évolutive de ce modèle émergent.

Portefeuille d’impact de la Savory Foundation. Source : Savory Foundation

RFSI : Comment structurez-vous les futurs modèles de financement ?

Erik : Nous explorons et développons activement de nouveaux instruments financiers, notamment :

  • Fonds de régénération des prairies – Un véhicule d’investissement structuré intégrant plusieurs projets
  • Dette et facilités de crédit – Libérer des capitaux à long terme pour une transition régénératrice
  • Approches de financement mixte – Combinaison de subventions, d’investissements d’impact et de capitaux commerciaux

La Fondation Savory recherche des partenaires financiers stratégiques pour collaborer à la conception et à la mise à l’échelle de modèles de financement innovants. En travaillant ensemble, nous pouvons créer des portefeuilles de projets régénératifs adaptés à nos objectifs, évolutifs et investissables, qui génèrent de solides rendements tout en restaurant la santé écologique des paysages de prairies du monde entier.

RFSI : C’est très intéressant. Comment décririez-vous cette opportunité pour les bailleurs de fonds et les investisseurs à la recherche d’investissements à grande échelle et à fort impact dans le capital naturel ?

Erik : La Savory Foundation est particulièrement bien placée pour combler le fossé entre le capital institutionnel à grande échelle et la restauration réelle et mesurable des terres à grande échelle. Contrairement aux investissements fonciers traditionnels qui se concentrent sur les exploitations à grande échelle, notre approche ouvre l’accès à un vaste segment souvent négligé : les éleveurs et les gestionnaires fonciers qui gèrent collectivement des millions d’hectares de prairies mais qui, individuellement, sont trop petits pour attirer des investissements, regroupent les exploitations foncières dans des réseaux de producteurs coordonnés et soutenus. Cette approche crée un portefeuille d’actifs fonciers régénératifs investissables et évolutifs, offrant des résultats mesurables en matière de biodiversité, de résilience climatique et de gestion durable des terres, en phase avec les objectifs mondiaux de durabilité.

Pour les investisseurs à la recherche d’investissements à haute intégrité et axés sur l’impact, la Fondation Savory propose :

  1. Un modèle éprouvé et évolutif : soutenu par un réseau mondial de partenaires de mise en œuvre
  2. Forte viabilité financière : soutenue par les marchés du carbone, le potentiel des crédits de biodiversité et les chaînes de valeur agricoles durables
  3. Suivi rigoureux de l’impact écologique et social : garantir la transparence et la responsabilité
  4. Un écosystème de financement collaboratif : réunir des subventions, des capitaux institutionnels et des investisseurs d’impact

Il est temps de mobiliser des capitaux à grande échelle pour régénérer les paysages les plus vitaux de la planète. Nous invitons les investisseurs institutionnels, les partenaires philanthropiques et les innovateurs financiers à se joindre à nous pour façonner la prochaine frontière des solutions fondées sur la nature. Ensemble, nous pouvons faire de l’agriculture régénératrice un mouvement évolutif et investissable qui transforme les économies et les écosystèmes pour les générations à venir.


Pour plus d’informations, contactez Daniela Ibarra-Howell ou Erik Bruun Bindslev.

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