SCV au Québec

SCV AGROLOGIE • 1erSystème de semis direct sur couverture végétale permanente (SCV)-

Le Manque d’Expertise Terrain en Agronomie : Un Défi Croissant et les Solutions de SCV Agrologie


L’agriculture fait face à des défis majeurs liés à un retard agronomique et un manque d’expertise terrain. Ce déficit entraîne des sols appauvris, une dépendance accrue aux intrants chimiques et une faible résilience face aux changements climatiques. Pour remédier à ces enjeux, des approches innovantes comme celles développées par SCV Agrologie offrent des solutions durables et adaptées aux réalités locales.

Les Conséquences du Manque d’Expertise Terrain

Dégradation des sols : l’Approche et mode de gestion des sols actuels favorise une perte de matière organique (bilan carbone négatif), l’érosion et la compaction des sols, réduisant leur fertilité à long terme.

Dépendance aux intrants chimiques : L’absence d’une approche agroécologique préventive pousse à une utilisation excessive d’engrais et pesticides, augmentant les coûts et l’impact environnemental.
Faible adaptation aux conditions climatiques : Le manque d’innovation et de recherche-action limite la capacité des agriculteurs à adapter leurs pratiques aux aléas climatiques croissants.

Baisse de la rentabilité des exploitations : Sans accompagnement technique de qualité, les producteurs subissent des coûts élevés et une rentabilité de plus en plus précaire.

SCV Agrologie : Une Réponse Concrète à Ces Défis

Depuis 15 ans, SCV Agrologie accompagne les agriculteurs dans l’adoption des Systèmes de Semis Direct sur Couverture Végétale Permanente (SCV), une approche qui améliore la résilience des sols et la productivité agricole.
Implantation des mélanges multi-espèces : SCV Agrologie a mis en place des mélanges de 12 à 20 espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques québécoises, permettant une meilleure couverture végétale et un enrichissement du sol.

Expérimentations en conditions réelles : Contrairement aux recommandations génériques, SCV Agrologie mise sur une approche recherche-action-diffusion, testant et ajustant les pratiques directement avec les agriculteurs.
Formation et accompagnement technique : Par des rencontres terrain et des échanges avec un réseau d’agriculteurs pionniers, SCV Agrologie assure un transfert efficace des connaissances et un suivi personnalisé.
Optimisation des systèmes de production : L’intégration des SCV en cultures de pommes de terre et en systèmes fourragers a démontré des bénéfices en termes de réduction des coûts et d’amélioration de la santé des sols.

Un Modèle d’Agriculture basé sur le stockage du carbone Pour l’Avenir

Le retard agronomique peut être rattrapé grâce à des initiatives comme celles de SCV Agrologie qui misent sur l’innovation, l’adaptation locale et la diffusion des savoirs. Pour garantir un avenir agricole durable, il est crucial que les acteurs du secteur reconnaissent l’importance de l’expertise terrain et adoptent des approches éprouvées comme le SCV.

Une méthode pour réduire l’usage des pesticides gagne du terrain dans l’Est

Accéder à la section commentairesLouis Pérusse dans un champ tenant une plante et sa racine dans ses mains.

« L’objectif de la cohorte, c’est que les producteurs puissent adopter l’un des principes du système de semis directs sur couverture végétale permanente. Parmi les principes, c’est l’absence de travail de sol, la biodiversité et la couverture végétale », explique l’agronome Louis Pérusse.

PHOTO : RADIO-CANADA / VÉRONIQUE DUVAL

Publié le 26 juillet 2023 à 1 h 46 UTC+2

Des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie implantent une méthode de gestion durable des sols sur leurs terres agricoles depuis un an : le système de semis directs sur couverture végétale permanente (SCV).

L’agronome Louis Pérusse implante le système de semis directs sur couverture végétale permanente, aussi nommé la méthode SCV, depuis une quinzaine d’années au Québec.

J’ai amené des producteurs à réduire le travail de sol pour certains à 100 %. On a des réductions de pesticides jusqu’à 70 %. Des engrais, la même chose Une citation de Louis Pérusse, agronome

L’approche mise sur l’augmentation de la qualité des sols et du rendement des cultures en faisant une meilleure rotation et en privilégiant la diversité des plantes, ce qui réduit l’usage des engrais et pesticides.

On veut vraiment créer un écosystème à la ferme basé sur le concept du génie végétal, c’est-à-dire utiliser les fonctions des plantes qui vont rendre les nutriments du sol plus disponibles aux cultures de récoltes. C’est recopier l’image du système forestier, mais au niveau agricole, explique l’agronome.

Ce n’est pas une approche qui exclut les engrais de synthèse ou les pesticides, mais l’objectif c’est de les réduire le plus possible, ajoute-t-il.Groupe d'agriculteurs avec leurs femmes et leurs enfants posant dans un champ.Ouvrir en mode plein écran

Leurs fermes bovines ou laitières sont situées entre Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, et Caplan, en Gaspésie, avec une majorité dans la vallée de la Matapédia.

PHOTO : RADIO-CANADA / VÉRONIQUE DUVAL

La méthode SCV a été mise au point en milieu tropical il y a 40 ans. Elle a gagné en popularité ailleurs dans le monde au cours des 20 dernières années.

Faire des associations, garder des sols verts en permanence, ce n’est pas une pratique que j’ai inventée. C’est une pratique que j’ai initiée. Puis j’ai eu la chance d’avoir un mentor, Lucien Séguy, qui a travaillé un peu partout sur la planète, qui m’a transmis son savoir-faire, explique Louis Pérusse.

Son objectif depuis une quinzaine d’années est de former des producteurs dans cette approche globale d’agriculture durable.Des échantillons de sol sur une table dans un champ. Louis Pérusse avec sa pelle en arrière-plan. Ouvrir en mode plein écran

« On parle d’agir sur des enjeux comme l’érosion de sol, protéger le sol, nourrir le sol différemment que juste par des engrais de synthèse », explique l’agronome Louis Pérusse.

PHOTO : RADIO-CANADA / VÉRONIQUE DUVAL

L’idée de la méthode, c’est de ne plus labourer le sol.

Dans le fond, l’image, c’est que je veux avoir des champs verts le plus possible toute l’année. Je veux qu’au printemps ce soit vert. Je veux que ça soit vert à l’automne. Donc le SCV, c’est un peu l’image d’avoir une prairie en permanence, mais avec des cultures de récolte, explique-t-il.

Des agriculteurs préoccupés par l’avenir

Agriculteur pendant 45 ans dans la vallée de la Matapédia, Gilles St-Laurent est à présent à la retraite, mais il est toujours passionné d’agriculture.

Il accompagne la cohorte d’agriculteurs de la vallée de la Matapédia, de Rivière-du-Loup, de Caplan et de Cap-Chat qui se sont engagés à intégrer ces nouvelles pratiques.

Les agriculteurs sont très préoccupés actuellement par l’environnement et ils cherchent des solutions. Quand on voit les feux de forêt, quand on voit les pluies torrentielles qu’on a, il serait temps qu’on se réveille, déclare-t-il.Gilles St-Laurent debout devant un champ.Ouvrir en mode plein écran

« Il y a des changements climatiques. Qu’est-ce qu’on fait? Moi, je ne compte pas sur le gouvernement pour faire des changements, je pense que c’est dans chacune de nos entreprises, individuellement, qu’on peut faire des choses », affirme Gilles St-Laurent.

PHOTO : RADIO-CANADA / VÉRONIQUE DUVAL

Il explique qu’au cours des huit dernières années, même avec l’ajout de pesticides, d’engrais chimiques et d’herbicides, les rendements n’étaient plus au rendez-vous.

On se disait : il y a quelque chose qui se passe, il y a quelque chose qui se passe dans la terre, qui fait que même si on met plus d’engrais, ça n’augmente pas la production, poursuit M. St-Laurent.

Il estime que la technique SCV ne règle pas tous les problèmes en agriculture, mais qu’il s’agit d’une solution applicable dans la vallée de la Matapédia.

Gilles St-Laurent souligne que les producteurs agricoles utilisant la méthode SCV sont passés de 4 à 17 entre 2021 et 2023.

Il estime à près de 1200 hectares les terres utilisant le SCV dans la vallée de la Matapédia depuis 2021.

Seul, on va loin, mais en équipe on va plus vite, affirme l’agronome Louis Pérusse.

Il explique que le but de former des cohortes est de faciliter le transfert des connaissances et d’améliorer le réseautage entre les producteurs qui veulent implanter le SCV dans leurs pratiques.

Les participants à cette cohorte reçoivent un soutien financier provenant du Plan d’agriculture durable du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

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